Samedi 21 mai: La visite de Biloxi est quelque peu décevante. C'est surtout une ville qui s'est reconstruite à deux reprises autour des casinos et à cause de l'argent des casinos. La première fois, ce fut après l'ouragan Camille en 1969 et la deuxième, après avoir été pratiquement toute détruite par Katrina en 2005. Comme nous ne sommes pas très attirés par ce que nous voyons, nous décidons de ne pas nous attarder et nous partons vers la Louisiane en direction de la Nouvelle-Orléans.
Nous nous installons dans un camping à quelques dix minutes du centre ville de la Nouvelle-Orléans. C'est pas cher, c'est pas beau (je dirais plutôt que c'est un stationnement de VR) mais nous sommes près de la ville et c'est sécuritaire. C'est tout ce dont nous avons besoin pour l'instant.
Nous profitons de la fin de notre après-midi pour une première visite. Nous avons l'impression que c'est ici que commence notre véritable périple parce que c'est différent de ce que nous avons vu ailleurs. La chaleur (30-32°C) et surtout l'humidité sont encore au rendez-vous. J'ai l'impression qu'il faudra s'habituer car les deux prochains mois vont se passer dans ce type de climat.
La Nouvelle-Orléans représente près de 350 ans de cultures française, espagnole et américaine. C'est vers le "Vieux carré", aussi appelé "Quartier français", considéré comme le centre historique de la ville fondée en 1718, que nous nous dirigeons, car c'est là que toute l'histoire a commencé. Pourquoi l'appellation "Vieux carré" ? Tout simplement parce que l'architecte qui en a dessiné les plans a imaginé la ville comme un carré avec des rues qui se coupent à angle droit. Très original ! D'ailleurs, les rues portent encore leur nom d'origine, Royale, d'Iberville, de Chartres, Bourbon, d'Orléans, Saint-Louis, etc. En 1788, un incendie détruit 856 des 1100 bâtiments de la ville et en 1794, un autre incendie en détruit 212 supplémentaires. Les édifices d'origine de La Nouvelle-Orléans, de style colonial français, disparaissent ainsi dans leur quasi intégralité. Ils sont remplacés par de nouvelles constructions de style colonial espagnol, alors en vogue dans une Nouvelle-Orléans devenue la capitale de la Louisiane espagnole. En 1803, la Louisiane dorénavant française, est vendue par Napoléon pour près de 15 millions aux États-Unis et c'est alors que de nouvelles populations anglo-saxonnes s'installent à la Nouvelle-Orléans et particulièrement le long du Mississipi.
Nous commençons notre visite en passant à travers le "French market" une sorte de gros marché aux puces couvert. Les vendeurs entassés nous offrent, comme partout ailleurs dans ce genre d'endroits, un choix de guenilles, de bijoux et de babioles de tous genres.