Lundi 27 juin: Aujourd'hui, c'est une journée spéciale pour deux raisons. La première, nous amorçons notre retour vers l'est. Après six semaines et quelques 11 000 kilomètres, il est temps de revenir. La deuxième, il y a 46 ans aujourd'hui, ma blonde et moi nous nous disions oui "pour le meilleur et pour le pire". Il me semble vraiment que le pire est derrière nous (même s'il n'y a vraiment pas eu beaucoup de pire et que ce pire n'était pas si pire en fin de compte) et qu'il ne nous reste, on l'espère, que du meilleur à vivre. Comme nous avions planifié une journée de route aujourd'hui, nous avons profité de notre journée d'hier pour se payer notre petite sortie restaurant.

Donc, nous quittons la côte ouest pour tranquillement se diriger vers le centre. Nous passerons par le nord de l'Arizona, du Nouveau Mexique et du Texas. Par la suite, on verra. Pour l'instant, nous avons décidé de nous arrêter pour deux nuits à Bakersfield au nord-est de Los Angeles. Pourquoi ce choix ? Qu'y a-t-il d'intéressant à Bakersfiel ? Rien . . . sinon que c'est un passage obligé pour prendre l'autoroute 40 qui nous mène dans le nord de l'Arizona, notre prochaine destination, que nous y avons trouvé un camping où il y a un Internet rapide, pour que Louise puisse s'avancer demain sur le chapitre qu'elle a reçu et que ce camping est près d'un concessionnaire GM où j'ai pu aller faire changer l'huile du camion en fin d'après-midi. Demain, nous restons sur place. Congé d'auto, de photos . . . mais pas de travail pour Louise.

Sur la route aujourd'hui, de hautes collines comme habillées d'un vêtement de suède avec ici et là quelques arbres faisant des taches de couleurs . . .

 

 

. . . un immense réservoir d'eau (le San Luis Reservoir) faisant partie du prodigieux "State Water Project" de la Californie qui comprend 29 réservoirs, 18 stations de pompage, 4 stations génératrices, 5 stations hydroélectriques et plus de 1000 kilomètres de canaux afin de distribuer l'eau dans le sud de la Californie. Comme les besoins en eau varient d'une année à l'autre, d'une saison à l'autre et d'une région à l'autre, et que 70% des réserves d'eau de la Californie se situent au nord alors que 80% des besoins en eau, principalement dus aux cultures, se situent au sud, la réalisation de ce méga projet a permis de remédier, du moins jusqu'à aujourd'hui, à la situation. L'eau est ainsi accumulée dans les 29 réservoirs et redistribuée par la suite selon les besoins dans tout le sud de la Californie.

 

. . . un petit feu qui a rapidement été contrôlé mais qui brûlait avant-hier. On ne sait pas si la route était fermée à ce moment-là.

 

. . . puis l'autoroute 5, longue, droite, plane et parfois plate, sans possibilité de s'arrêter pour prendre en photos le contraste épouvantable entre les terres en culture, vertes, luxuriantes et, tout à côté, la terre couverte d'une herbe jaune, courte, qui peine à pousser. C'est ici que la culture des amandes et autres bouffent l'eau de la Californie. Le long de la route, de nombreuses pancartes nous laissent entendre que le dilemme entre les fermiers et la population n'est pas résolu.  «Is food growing a waste of water?»