Vendredi 24 juin: Bonne St-Jean à toutes et à tous et bonnes vacances d'école à nos petits enfants que nous bien hâte de revoir dans quatre semaines.

Aujourd'hui, on s'élance sur la "Big Sur Coastal Highway" décrite comme une des routes panoramiques les plus spectaculaires en Amérique . . . rien de moins. Dès notre départ, mon imagination débridée entre en action. Hier, la brume a assombri les couleurs éclatantes du paysage et je crois qu'aujourd'hui une invasion encore plus massive se prépare. À l'ouest, le bleu de l'océan s'étend jusqu'à la ligne d'horizon et, juste au-dessus, le maître de la brume semble avoir levé une armée qui forme un mur compact d'un gris-bleu ténébreux. Sous ce mur de brume épaisse, la mer semble même vouloir prendre part à l'assaut en s'assombrissant et en se moutonnant.

 

Une petite île, pas très loin de la côte, n'a que partiellement pu résister aux premières attaques et se retrouve envahie par les premiers assaillants.

 

À l'est, le bleu du ciel offre une résistance farouche et permet au paysage de s'exprimer dans toute sa beauté colorée.

 

 

Devant nous, la route, inconsciente de ce qui se prépare, est superbe et malgré que nous soyons dans une région de sécheresse intense, les arbres y sont verts et les plantes étalent fièrement leurs couleurs.

 

La guerre se poursuit mais, au final, même si quelques bandes de terre n'ont pu résister à l'assaut, le ciel conserve son bleu magnifique et nous pouvons continuer notre route en profitant pleinement du paysage. Assez surprenant, le thermomètre yoyote (joue au yoyo !) entre les 15°C lorsque nous passons dans un banc de brume et 24°C au soleil.

 

Dans un détour de la route, une agréable surprise nous attend. Une petite plage où se réunissent des dizaines d'éléphants de mer. Le paysage est beau mais le vent de mer est violent et frisquet en titi.

 

C'est la farniente totale. On dirait de gros corps gras flasques écrasés dans le sable les uns contre les autres. Ce ne sont pas les corps les plus élégants que nous ayons vus !

 

. . . et ce n'est certainement pas la période de mue qui avantage ces animaux malhabiles et disgracieux.

 

 

 

La cohabitation sur cette petite plage ne semble pas toujours facile. Certains tolèrent plus difficilement l'envahissement de leur bulle par leur congénère et ils leur font savoir de façon mordante.

 

Le reste de la journée se fait lentement sur la route sinueuse tracée dans le flanc des montagnes qui plongent directement dans le Pacifique. Nous allons de découvertes en découvertes, de WOW! en REWOW! et . . . tout simplement pas de mots pour décrire le grandiose du paysage qui s'étale à notre vue. Que d'émotions!

 

 

En regardant ces photos, il faut également que vous nous imaginiez sur cette route étroite, bien assis dans notre camion avec une roulotte de 25' derrière. Moi à négocier les courbes et à regarder tout autour comme une girouette. Ma blonde, à côté, qui grince des dents à chaque tournant, qui ferme les yeux la moitié du temps et dont les empreintes s'enfoncent de plus en plus dans le siège. Il faut nous voir grimper, descendre avec, à chaque détour, des paysages à vous décrocher la mâchoire, mais également avec des bords de route sans garde-fou et pleins de zones de "falling rock" où de grands filets d'acier sont tendus sur les rochers. C'est hallucinant, magnifique, splendide, grandiose (amenez-en des superlatifs !)  et aussi frustrant de ne pouvoir s'arrêter partout où on le désire et se laisser le temps de s'imprégner de ces vues. . . mais la route a ses exigences et ses contraintes.

 

 

 

 

Et, comme tous les campings rencontrés sur le bord de la mer sont complets pour la fin de semaine, nous nous installons un peu plus à l'intérieur des terres sur le dernier emplacement disponible de ce terrain pour la fin de semaine.