Le Massif de La Chartreuse

Aujourd’hui c’est au tour du massif de La Chartreuse de nous accueillir. Des fenêtres de notre maisonnette, de notre terrasse où nous mangeons, depuis que nous sommes arrivés nous le voyons s’étendre devant nous. Le soleil du matin éclaire ses parois calcaires qui paraissent alors comme des neiges éternelles. Les vallons qui dorment à ses pieds, parés de différentes teintes de vert, nous invitent à une visite. Alors, nous y allons !!

Nous décidons d’investir le Massif par St-Christophe-sur-Guiers (je trouve les noms de leurs villages tellement pittoresques, St-Nizier-le-désert, Pont-du-Beauvoisin, St-Beaudiles-et-Pipet . . .). Nous parcourons une route en lacet qui suit un petit ruisseau, le Guiers-Vif. Les filles sont contentes car les routes ne sont pas aussi effrayantes qu’elles les auraient crues. Les accotements sont, la plupart du temps, protégés par un petit parapet ou par une ligne d’arbres qui cachent la vue du précipice qui borde la route.

Le Guiers, petit ruisseau que nous suivons le long de la gorge

Nous devons modifier notre trajet original car la route est fermée dans une des plus belles sections de La Chartreuse, selon le guide vert Michelin, car des travaux de sécurisation de l’encorbellement de la route sont en cours (elle devait monter celle-là !!!). Nous faisons un premier arrêt au musée du monastère de la Chartreuse situé au pied des immenses pics de La Chartreuse. Une courte promenade dans ce lieu nous permet de sentir le Grand Silence si important dans la vie monastique. Les montagnes tout autour nous ramènent également à notre petitesse devant la grandeur de la nature. Il m’est assez facile de m’imaginer passer quelques jours dans ces lieux, à goûter le silence et la beauté de cette nature.

Présent dans ces lieux depuis 1084, où quelques 900 personnes y vivaient, le monastère est aujourd’hui le lieu de résidence d’une trentaine de moines qui y vivent encore comme aux temps anciens.

Une petite partie du monastère de La Chartreuse

Une petite partie du monastère de La Chartreuse

Nous mangeons nos sempiternels sandwichs au jambon (que nous ne voulons pas changer sous aucuns prétextes) devant le cirque de St-Même, une formation géologique en forme d’arc où les falaises de calcaire s’élèvent presque perpendiculairement. C’est un lieu assez fréquenté par les randonneurs et les piqueniqueurs.

Une portion du cirque de St-Même

Le ruisseau du Guiers-Vif émerge du haut de ces falaises qu’il déboule ensuite allègrement en cascades. Un sentier nous conduit à une de ces cascades où nous pouvons observer le ruisseau s’élancer d’une cinquantaine de mètres avant de poursuivre sa route vers le bas de la montagne. La montée nous fait suer un peu et travailler des muscles endormis depuis un certain temps. Même si la randonnée de 2 heures se passe très bien, nous sentons nos 60 ans et réalisons que notre cinquantaine où nous avons grimpé le Paget Lookout dans l’Ouest canadien et le Gros Morne à Terre-Neuve est bien derrière nous.

Vue d'une portion du massif de la Chartreuse à partir du sentier qui nous conduit aux cascades du ruisseau du Guiers-Vif

 

Cascade du Guier-Vif

Cascade du Guiers-Vif

Cascade du Guiers-Vif