Après deux dodos à Orosi, nous sommes partis vers San Gerardo de Dota dans le Cerro de Muerte, une région à environ 60 km d’Orosi mais dont le dernier tronçon de 10 km est une piste cahoteuse de montagne. Nous prenons deux heures et demi pour faire la distance Orosi – San Gerardo! Sur la route, près d'un petit village appelé La Cima nous avons assisté à un début de défilé des fameuses charrettes décorées typiques au Costa Rica. La charrette a joué un rôle essentiel dans l'histoire et le développement économique et social du Costa Rica. Elle fut le mode de transport principal durant le XIXe siècle et le début de XXe. Elle permettait le transport du café de la Vallée Centrale aux ports des côtes Caraïbes et Pacifique mais, elles ont également été pendant longtemps le seul moyen de transport pour toutes sortes de marchandises et de personnes dans les centres urbains avant l'apparition du train, du tramway et autres véhicules à moteurs. La décoration de la charrette et du joug est une manifestation du folklore costaricain. Même si les les motifs ornementaux présentent certaines similitudes, il n'y a pas deux charrettes identiques. La charrette symbolise le courage du peuple costaricain. Nous nous sommes donc trouver chanceux d'assister à ce rassemblement de charrettes qui se préparait à descendre vers le village, quelques 5 km plus bas dans la vallée, par une piste de terre pierreuse et cahoteuse.
En arrivant à notre complexe hôtelier, le Trogon lodge (affilié à Tout Costa Rica), j'ai constaté que j'avais oublié du matériel photo dans notre chambre à Orosi. Notre inquiétude s’est vite estompée lorsque nous avons reçu un courriel de notre agence «Tout Costa Rica» qui nous indiquait que l’hôtel l'avait informée de notre oubli. Rassurant et une belle preuve de l'efficacité de l'équipe Tout Costa Rica. Comme vous l’aurez compris, nous avons été obligés de refaire l’aller-retour San Gerardo – Orosi.
Le Trogon lodge est situé dans le creux d’une gorge où coule la rivière Savegre entourée de montagnes et d’une végétation luxuriante.
La chambre est de style rustique et confortable mais pas de mini frigo! Même si nous ne sommes qu’au début de la saison des pluies, il pleut assez dans la région pour faire verdir un désert. Le seul petit hic, selon ma blonde, c’est que la température est tombée à environ 15°C par rapport à Orosi où il ne faisait pas moins de 28°C et ce, sans compter les 100% d’humidité. En d’autres termes, il pleut, il pleut bergère … et la bergère a "frette" mais le berger est bien content de ne plus perdre des litres de sueurs. Heureusement, il y a un petit brasero au gaz dans la chambre qui chasse l’humidité. Après notre souper dans le restaurant de l’hôtel, où nous avons très bien mangé (de la truite fraîche pêchée dans un de leurs étangs aménagés), nous avons eu l’heureuse surprise de trouver dans notre lit, sous nos couvertures, deux belles bouillottes chaudes!!!
Entouré de montagnes abruptes et verdoyantes, le Trogon Lodge est constitué de plusieurs bâtiments construits autour de la petite rivière Savegre qui chante et nous enchante nuit et jour en cascadant dans les différents bassins dans lesquels se prélassent paresseusement les nombreuses truites cultivées par les propriétaires pour agrémenter nos repas.
Généreusement fleuris, les abords des cabinas et les nombreuses terrasses attirent plusieurs espèces d'oiseaux. Plusieurs des plantes et des arbustes en fleurs sont les annuelles que nous plantons chez nous l’été mais ici, la végétation pousse toute l’année et avec beaucoup plus d’exubérance.
Les plantes y sont magnifiques, surtout après la pluie.
Pour notre première journée complète au Trogon Lodge, nous avons réservé pour 6 h du matin un guide pour aller à la recherche du «Quetzal», l’oiseau mythique de la région. J'ai donc mis le cadran du IPad pour 5 h15. Mais, parce qu’il y a un mais bien sur …, le IPad était programmé à l’heure du Québec donc lorsqu’il a sonné à 5h15, il était en réalité 3h15 au Costa Rica. Dring dring dring, que désiriez-vous ? La paix, et être capables de se rendormir au plus vite. Nous nous sommes donc réveillés aux sons du cadran deux fois à 5h15 dans la même nuit. Faut le faire! Alors souvenez-vous qu'il y a un décalage horaire au Costa Rica.
Lors de cette randonnée matinale, on a pu apercevoir le mâle «quetzal» dans son nid. Le guide nous a expliqué que c'est soit le mâle ou la femelle qui surveille les œufs. Ils couvent pendant environ 2h d’affilée puis changent les rôles. Chacun son tour quoi, un bel exemple de la répartition des tâches! Lors de l’échange, il y a donc une fourchette de quelques minutes pour les observer en dehors du nid et pour les photographier. Nous avons attendu près d’une heure et demie, puis nous avons vu pendant quelques secondes le mâle sortir du nid, déployant sa belle et longue queue. La femelle s’est rapidement faufilée dans le trou du nid et s’en était terminée de notre observation. Ce n'est pas ici que j'ai pris les photos du siècle mais, le simple fait d'avoir vu voir cet oiseau, ce fut vraiment un pur plaisir!
Vendredi matin (11 mai), nous avons profité du soleil pour marcher une dernière fois dans les jardins et les sentiers du Trogon Lodge. Les colibris y sont tellement nombreux qu’ils prennent même le temps de se reposer sur des branches. Le photographe était bien content!